BACKLASH
L’histoire
Kentucky, USA, aujourd’hui.
Danny est un homme comme tant d’autres. Un homme divorcé, installé avec sa nouvelle copine, père d’un adolescent qu’il ne voit jamais. Un homme qui a été licencié en temps de crise d’un boulot bien payé, pour retrouver un boulot plus ingrat. Un homme frustré. Un homme qui surfe sur internet, et tombe un jour sur une vidéo qui parle des Droits Masculins, publiée par un certain “Angry Alan”.
Danny accroche, commence à se passionner pour la cause, y trouve des forces, et glisse lentement mais inexorablement dans un engrenage masculiniste.
Et en prenant confiance en lui, Danny finit par renouer le contact avec son fils.
Le propos
Le texte de Backlash parle avec finesse de ce rebond conservateur, en réaction aux avancées féministes, que constitue l’influence grandissante de la sphère masculiniste.
C’est une pièce résolument féministe mais non didactique, qui passe par l’empathie pour cet homme en train de se perdre. Le système de recrutement auquel Danny se retrouve confronté, qui se fait de plus en plus présent en France ces dernières années, ressemble à celui d’une secte. On vise des personnes présentant une faiblesse psychologique, nombreux sont les hommes pouvant faire office de cibles, et on leur offre des solutions et une lecture du monde qui viennent répondre à cette blessure. On substitue aux véritables raisons de leur détresse (les violences du système capitaliste) des raisons identitaires ou religieuses, ici le danger des féministes qui voudraient imposer une société gynocentrée. On se sert d’un rapport à une prétendue nature intrinsèque de l’homme, de caractères innés imaginaires et fantasmés, pour justifier une nécessité de “retour aux sources”.
La pièce accompagne ce parcours avec subtilité, et l’amène jusqu’à une zone encore plus fine, en présentant la construction personnelle de l’enfant de Danny, qui remet en question les injonctions de genre. Elle parle ainsi d’une dichotomie très actuelle, qui s’accélère à toute vitesse : une partie de la société est en train d’avancer sur un chemin de plus en plus progressiste sur les questions de genre, pendant qu’une autre se braque et se crispe pour repartir dans l’autre sens et revenir à des identités de genre plus conservatrices, celles du “bon vieux temps”.
Il est précieux pour nous d’avoir entre les mains une pièce qui puisse parler de ces questions avec finesse et humour, en passant par une histoire palpitante, sans sacrifier à l’exigence de sa pensée politique.
Equipe
Texte Penelope Skinner
Traduction Guillaume Doucet
Conception Guillaume Doucet & Bérangère Notta
Jeu Philippe Bodet
avec la participation de Guillaume Trotignon
Scénographie création lumière Juliette Besançon
Création sonore Maël Oudin
Régie Adeline Mazaud
Administration Marine Gioffredi & Hélène Lega
Diffusion Chloé Montel chloe.montel@legroupevertigo.net
Partenaires
Coproduction
L’Archipel, Fouesnant
Le Pont des Arts, Cesson-Sévigné
Centre culturel Pôle Sud, Chartres-de-Bretagne
Théâtre de Belleville, Paris
Avec le soutien de
DSN, Dieppe Scène Nationale, Dieppe
Centre culturel Juliette Drouet, Fougères
EVE, Scène universitaire, Le Mans
Théâtres L’Arche-Le Sillon, Pleubian-Tréguier
Espace Beausoleil, Pont-Péan
La Manekine, scène intermédiaire des Hauts-de-France, Pont-Sainte-Maxence
Le Strapontin, Pont-Scorff
Université Rennes 2
Avec le soutien de la Ville de Rennes et de la Région Bretagne.
Le groupe vertigo est conventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Bretagne.
du 6 janvier au 31 mars 2024 (du mercredi au dimanche) > Théâtre de Belleville, Paris (75)
16 janvier 2024 > DSN, Dieppe (76)
30 janvier 2024 > L’Archipel, Fouesnant (29)
9 avril 2024 > Le Tambour, Rennes (35)
12 avril 2024 > Pôle Sud, Chartres-de-Bretagne (35) dans le cadre du festival Mythos
15 mai 2024 > EVE, Le Mans (72)
15 octobre 2024 > Le Strapontin, Pont-Sorff (56)
18 octobre 2024 > L’Atelier Culturel, Landerneau (29)
23 janvier 2025 > Théâtre de l’Arche, Tréguier (22)