MIRROR TEETH

A partir d’un premier élément perturbateur apparemment classique, Nick Gill dynamite le conservatisme occidental politiquement correct, et notamment sa xénophobie et sa mysoginie bien vivaces. Avec une verve cinglante et joyeuse, il creuse les rapports humains et sociaux, en révélant derrière chaque situation quelques vérités de l’âme humaine, savamment masquées sous des couches de bienséance de langage et de comportement qui nous sont familières.
Et au fur et à mesure, la narration explose, alors que le langage s’évertue à rester propre.

Mirror Teeth est une comédie. Elle met en scène une famille middle-class occidentale bien sous tous rapports, dans un espace de vie en huis clos digne d’un sitcom.
Jane Jones est femme au foyer. James Jones vend des armes. Ils vivent dans « une des plus grandes villes de notre pays » et sont tous les deux effrayés par les jeunes issus de l’immigration qui portent des capuches, et pourraient bien avoir sur eux un couteau ou quoi que ce soit d’autre.
Tout va pour le mieux dans la maison des Jones, et chaque chose est à sa place, jusqu’à ce que leur fille de 18 ans « sexuellement active » ramène à la maison son nouveau petit ami : Kwesi Abalo.
Qu’à cela ne tienne, Kwesi est étudiant en économie, et comme le père a le projet de partir avec toute la famille au Moyen-Orient pour développer son activité, il a un poste à lui proposer.

Le cadre de la pièce pourrait être celui d’un sitcom aux limites invisibles (la façon de s’exprimer des membres de la famille rappelle au départ le Truman Show), et nous traitons sur scène ce rapport au sitcom, à ses espaces clos, qui sont des références pour toute famille occidentale contemporaine. Nous jouons à détourner la notion de quatrième mur, nous amusant avec les acteurs à interroger la place de ce fameux mur (en nous appuyant aussi sur la « porte qui a bougé » dont on parle régulièrement dans la troisième partie).
Nous avons exploré en répétitions certains codes du sitcom, en creusant la question du rapprochement dangereux (et amusant !) entre le vide télévisuel des espaces factices des sitcoms, et le vide bien réel qui s’installe parfois cruellement au cœur des rapports humains contemporains.
Les univers sonore et visuel se sont donc construits à partir de ce jeu de mise en confrontation du monde du dehors et d’une réalité artificielle.

Création 2013

27 avril 2016 > THV SAINT-BARTHÉLÉMY-D’ANJOU (49)
12 janvier 2016 > DSN DIEPPE (76)
12 novembre 2015 > THÉÂTRE DE THOUARS THOUARS (79)
25 au 28 novembre 2014 > THÉÂTRE UNIVERSITAIRE NANTES (44)
6 au 26 juillet 2014 > LA MANUFACTURE AVIGNON (84)

Equipe

Texte Nick Gill

Traduction Elisabeth Angel-Perez

Mise en scène Guillaume Doucet

Assistanat à la mise en scène Bérangère Notta

Jeu Philippe Bodet, Gaëlle Héraut, Bérangère Notta, Vincent Farasse, François-Xavier Phan (alternance : Nadire Louatib)

Régie générale Jean-Charles Esnault et Pierre Guisnel

Régie plateau Vinora Epp

Création lumières Gweltaz Chauviré

Création sonore Maxime Poubanne

Costumes Laure Fonvieille

Construction décors Pierre Guisnel

Communication Erwan Tanguy

Production et diffusion Maïwenn Sartre

Partenaires

Coproduction

La Paillette Théâtre, Rennes | Quai des Rêves, Lamballe | Le Canal – Théâtre du Pays de Redon | Théâtre du pays de Morlaix | Théâtre National de Bretagne,  Rennes

 

Avec le soutien de

Ville de Rennes, Rennes Métropole, Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, Conseil Régional de Bretagne, Ministère de la Culture – DRAC Bretagne, Adami, Centre National du Théâtre.

L’Archipel – Fouesnant, L’Onyx – St Herblain, Théâtre du Champ au Roy – Guingamp, La Maison du Théâtre – Brest et Le Carré Magique – Lannion.

La diffusion du spectacle a bénéficié du soutien financier de Spectacle vivant en Bretagne.

 

 

Photographies : Caroline Ablain

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